Le pain devant sa porte

Ca n’est pas rien de voir arriver le pain frais devant sa porte, deux fois par semaine. Depuis toujours, la camionnette du boulanger de Bauvène s’arrêtait à Talaron. On se demandait un peu comment ça pouvait tourner, s’il était subventionné, s’il équilibrait ses comptes, si on ne devrait pas contribuer, s’abonner. Et en cet Automne 2018, la donne évolue.

D’abord la petite étiquette qui dit que le pain va bientôt augmenter de 5 centimes d’euros l’unité. Quoi de plus naturel ? Le comptable a regardé. Les coûts de production et de distribution augmentent et il faut bien s’adapter. On en parle avec le boulanger qui dit que sa vendeuse se fait un peu houspiller pendant sa tournée à cause de l’augmentation. Sans doute que les retraites n’ont pas augmenté en même temps que le coût de la vie. Mais 5 centimes d’euros, on les a dépensés en essence 3 ou 4 fois avant d’arriver à Saint-Christol ou à Vergnes.

Et quelques temps plus tard, patatras. La vendeuse, qui circule par tous les temps et monte et descend sans cesse de sa camionnette, a un gros lumbago, dont la rémission prendra du temps. Les tournées s’arrêtent, et on se demande si elles reprendront un jour. La page pourrait bien se tourner.

On ira chercher son pain au Cheylard.

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