14 novembre 2018 : un kayak à Talaron

On disait qu’il y avait eu des kayakistes à Talaron, mais le 14 novembre, nous en rencontrons un en chair et en os.

Dans la matinée, il arrête une vieille camionnette après le pont. Un petit kayak est accroché au flanc du véhicule. Un trentenaire sort de la camionnette et on engage la conversation. Il vient de Corrèze (pays de Chirac et de Hollande), où il n’y a pas d’eau dans les rivières. Il est venu parce la rumeur disait qu’il y avait de l’eau dans les rivières ardéchoises. Il travaille comme frigoriste en interim et bosse un peu à vendre des crèpes sur les marchés. Il semble jaloux de sa liberté et passionné de kayak.

On lui demande s’il sait où il met les pieds ou les pagaies, et oui : il a des tas de guides sur les rivières. Il dort dans sa camionnette et a déjà descendu la Dorne et des tronçons de l’Eyrieux. Nos gouffres ne l’inquiètent pas.

Il s’équipe doucement : enfile des chaussettes mouillées, un pull mouillé, une combinaison, un casque intégral, des gants, des bottines. Revêtir dans la fraîcheur des vêtements trempés semble son quotidien.

Jusqu’où ira-t’il et comment reviendra-t’il ? Il a laissé un vélo après Saint-Christol et remontera en pédalant en combinaison. Tout est rôdé.

Et le voilà qui se met à l’eau, dans le pré de Cl. Je le filme. On a prévenu Ch. qui surveille avec Fr. au-dessus du gouffre suivant. (Dis-nous, Ch., si tu as des photos de ton côté ?)

Pendant qu’il pagaie, on met un mot dans sa camionnette pour l’inviter à venir se réchauffer à son retour, mais on ne le reverra jamais. On entendra sa camionnette passer devant la maison, en route vers d’autres descentes. Dommage : on aurait bien aimé lui reparler.

Et la vidéo de son démarrage, à mettre en plein écran.

video
play-rounded-fill

Laisser un commentaire