Le succès du 14 juillet

Le 14 juillet à Talaron, on mange normalement un succès au chocolat avec le voisin et la voisine qui avaient perdu un pari sur la démission du général De Villiers, en 2017, suite à une embrouille avec le président Macron. (Ils disaient que De Villiers ne démissionnerait pas.) Il est convenu depuis qu’on fournirait les succès les années paires et eux les années impaires.

Rien n’empêche d’inviter d’autres voisins ni de faire d’autres paris.

Le pain avant et le pain maintenant

On a vu que le pain n’arrivait plus à Talaron.

Il y a bien longtemps, il se fabriquait à Echarlive, et beaucoup le regrettent encore, tant il était bon. Le four du boulanger a été démonté, et il ne reste que le souvenir de ses petits pains aux raisins, qu’on n’achetait pas tous les jours.

Le boulanger était connu et apprécié. On ne met ici que quelques photos de dos, pour ne pas montrer trop de lui sans l’assentiment des siens.

Comme le pain n’arrive plus, que la ville est loin et que la taxe carbone va continuer de monter, on le refait chez soi, le pain, comme on peut. D’abord avec des machines qui finissent par être un peu énervantes, et puis finalement à la main, avec farine, levure, sel, un peu d’eau, voire quelques noix ou des raisins. Guère de pétrissage, parce qu’on n’a pas le temps ni les muscles, et juste un peu de temps pour que la pâte lève. On en met trois aux fours, et on complète avec un gâteau. On en montrera bientôt quelques photos.

Il faudrait parler aussi du nouveau four à pain de Talaron, qui cuit déjà des pizzas, et dans lequel se fera peut-être un jour du pain.

Sécheresse

Ah ben tiens ! Plus d’eau au robinet ce matin, et chez les voisins non plus. On sait que c’est la sécheresse, que les nappes sont fatiguées, que le préfet a réglementé l’usage de l’eau, mais quand même.

Et puis dès 8 heures passées, la camionnette de la Saur est à Talaron centre, côté Saint-Genest, les pieds dans l’eau : l’eau coule sur la chaussée. Un conduit enterré a dû céder. Quand on revient, vers 11 heures, un gros engin et un un gros trou empêchent de passer. Un « T » a cédé. Il faut dire que le tube PVC de grosse épaisseur avait été coudé contre son gré et travaillait sous contrainte. En début d’après-midi, on sert le café aux réparateurs et on photographie le trou. On devrait avoir l’eau dans l’après-midi.

Ca pousse à réfléchir à ce qu’on ferait si le monde se détraquait. Que fait-on sans eau, sans électricité, ou au moins : qui appelle-t-on, les voisins, la commune, les prestataires, etc.

Mise en service d’une pompe « bélier »

Ce 3 août 2019, on nous signale la mise en service à Talaron d’une nouvelle pompe bélier mue uniquement par l’énergie cinétique de l’eau, sans autre apport d’énergie. Pas de moteur électrique ou thermique, donc.

Le nouveau modèle se distingue du précédent par un clapet anti-retour taré par un morceau de fer à béton. Le clapet anti-retour a été modifié pour être « normalement ouvert« , alors qu’il était « normalement fermé » par construction, en retirant son ressort de rappel.

La pompe exploite le principe inventé par Joseph de Montgolfier à la fin du XVIII° siècle. Elle est alimentée par une conduite motrice bénéficiant d’une hauteur d’eau d’environ 4 mètres, et peut relever une fraction du débit reçu d’une hauteur d’une dizaine de mètres, voire un peu plus. Ces premières approximations donneront lieu à des mesures plus précises. Pas encore de mesures de débit, mais on doit tourner à quelques litres par minutes.

Comme la sécheresse sévit, que l’eau est précieuse, on se contente de pomper l’eau en aval, de la remonter en amont et de la réinjecter en amont, comme ça ne coûte rien, pour tester le dispositif. Une application rigoureuse de la méthode des Shadocks.