Miellée de printemps à Talaron

Ca a dû nous prendre vendredi 17 juin 2022. L’an dernier, certaines hausses étaient pleines à mi-saison, mais les abeilles s’en sont nourries plus tard par fringale. Cette année, on décide de récolter au fur et à mesure de la saison. Ca donne un peu de boulot, on récolte peu et on nettoie beaucoup le matériel, mais tant pis. Les voisins prettent leur extracteur, on ne récolte que 4 hausses bien pleines et on laisse maturer quelques jours. On n’a pas encore mis en pots, mais il pourrait y avoir une quarantaine de kilos.

Le miel est un peu différent du miel récolté au 15 août. Les châtaigniers fleurissaient à peine. On note un goût de bourgeons de pin. Cette année, le miel ne sera pas Bio, simplement parce qu’on cesse de demander sa certification. L’an dernier, nous n’avions rien récolté mais nous avions dû payer la certification. Comme de toute façon le consommateur s’en fiche, on arrête de faire du miel Bio. Le nôtre ne résulte que du travail des abeilles, c’est déjà pas mal quand l’essentiel du miel de la distribution est réputé trafiqué.

A suivre pour la récolte qu’on espère pour Août.

Le chili qu’on ne partagera pas tout de suite…

C’est une évidence pour tous actuellement, mais notons-le pour mémoire, si ce blog dure : la France est confinée depuis aujourd’hui, mardi 17 mars 2020, pour « au moins 15 jours« , en raison de l’épidémie de Coronavirus, COVID-19 qui sévit.

On ne sort que pour de bonnes raisons et on évite tout contact avec des tiers, pour enrayer la diffusion du virus et désengorger les services de réanimation qui sont de plus en plus saturés.

Et ça tombe mal, parce que le 19, nous devions manger notre chili-con-carne. Je le cuisine quand-même. Pas sûr que j’aie la force de le congeler, mais j’en referai un quand le virus sera sous contrôle.

Bien malin qui peut anticiper la fin de cette partie de billard à 1000 bandes. On en reparlera sans doute ici bientôt, même si ça dépasse un peu le strict cadre de Talaron.

Difficile d’imaginer ce que vit chacun ou chacune. Certains doivent être en première ligne. D’autres ne sont que confinés.

Et une autre journée bois…

Il y a décidément pas mal de bois à abattre, débiter, fendre à Talaron. On s’y est mis à 2 cette fois-ci, le 11 mars 2020, pour débiter quelques gros billots de frêne qui séchaient depuis 2016. On les brûlera en 2020 ou 2021. Et merci au voisin qui y a consacré sa matinée, sans en avoir l’air.

Il reste à apprendre à ne pas couper des billots de 60 cm pour un poêle de 50 cm, mais la sagesse viendra progressivement.

Miellée 2019

Ca nous prend vendredi 16 et samedi 17 août : on récolte le miel 2019 de deux tribus de Talaron. Mais cette année, grande nouveauté : on pose des pièges à abeilles la veille pour vider les hausses de leurs abeilles durant la nuit qui précède la récolte.

C’est plutôt concluant le lendemain et on récolte les hausses assez vite.

Après, reprend ce qui devient la routine. On se retrouve avec plaisir dans l’atelier miel, à estimer des masses selon la hauteur de miel dans des bidons quasi-cylindriques et en fonction d’une densité pifométrée.

Cette année, pas de mindmap, tellement il y aurait peu à améliorer. On peut quand-même rappeler celle de l’an dernier ou de l’année d’avant.

Pour les quantités, bilan moyen à cause de la famine du printemps qui a décimé les ruches.

Une partie du miel de Talaron est désormais Bio : ça veut juste dire qu’on ne traite pas les abeilles avec des produits interdits (par exemple contre le Varroa), et que la zone n’est pas réputée polluée par une agriculture chimique.

Conjoncture 2019 des châtaignes

Deux mots pour noter que, à l’automne 2019, Descours achète en gros les châtaignes AOP-Bio à 2,10 €. Trouiller achète les flottées à 0,80 €.

On avait noté ailleurs les cours de 2018. On précisera ici à combien partent les châtaignes de base, calibrées ou pas.

Le prix de Descours ressort comme supérieur à la concurrence, peut-être pour capter la production. A suivre.

Encore de la neige d’automne

Nous étions surpris, en automne 2018, de voir arriver la neige, à mi-octobre, alors que les châtaignes n’étaient pas toutes récoltées.

Et voilà que la nature remet ça cette année. Grosses chutes de neige le jeudi 14 novembre. De la neige très lourde sur des arbres encore en feuilles, donc beaucoup de casse.

Des coupures de courant longues et généralisées. Le courant coupé jeudi soir et qui ne revient que samedi soir.

Et on voit se mettre en place une attention et une solidarité simple et sans manière où chacun se demande à qui d’autre pourrait servir son groupe électrogène, et plus. La presse bobo collapsologue parle d’entraide. Les ardéchois n’en parlent pas mais l’appliquent (c’est un lyonnais qui le dit).

Et même avec tous ces désagréments dus au manque d’électricité, aux difficultés à circuler, au téléphone qui ne sonne plus qu’est ce qu’on est bien au milieu de cette nature!..

Le succès du 14 juillet

Le 14 juillet à Talaron, on mange normalement un succès au chocolat avec le voisin et la voisine qui avaient perdu un pari sur la démission du général De Villiers, en 2017, suite à une embrouille avec le président Macron. (Ils disaient que De Villiers ne démissionnerait pas.) Il est convenu depuis qu’on fournirait les succès les années paires et eux les années impaires.

Rien n’empêche d’inviter d’autres voisins ni de faire d’autres paris.

Le pain avant et le pain maintenant

On a vu que le pain n’arrivait plus à Talaron.

Il y a bien longtemps, il se fabriquait à Echarlive, et beaucoup le regrettent encore, tant il était bon. Le four du boulanger a été démonté, et il ne reste que le souvenir de ses petits pains aux raisins, qu’on n’achetait pas tous les jours.

Le boulanger était connu et apprécié. On ne met ici que quelques photos de dos, pour ne pas montrer trop de lui sans l’assentiment des siens.

Comme le pain n’arrive plus, que la ville est loin et que la taxe carbone va continuer de monter, on le refait chez soi, le pain, comme on peut. D’abord avec des machines qui finissent par être un peu énervantes, et puis finalement à la main, avec farine, levure, sel, un peu d’eau, voire quelques noix ou des raisins. Guère de pétrissage, parce qu’on n’a pas le temps ni les muscles, et juste un peu de temps pour que la pâte lève. On en met trois aux fours, et on complète avec un gâteau. On en montrera bientôt quelques photos.

Il faudrait parler aussi du nouveau four à pain de Talaron, qui cuit déjà des pizzas, et dans lequel se fera peut-être un jour du pain.

Sécheresse

Ah ben tiens ! Plus d’eau au robinet ce matin, et chez les voisins non plus. On sait que c’est la sécheresse, que les nappes sont fatiguées, que le préfet a réglementé l’usage de l’eau, mais quand même.

Et puis dès 8 heures passées, la camionnette de la Saur est à Talaron centre, côté Saint-Genest, les pieds dans l’eau : l’eau coule sur la chaussée. Un conduit enterré a dû céder. Quand on revient, vers 11 heures, un gros engin et un un gros trou empêchent de passer. Un « T » a cédé. Il faut dire que le tube PVC de grosse épaisseur avait été coudé contre son gré et travaillait sous contrainte. En début d’après-midi, on sert le café aux réparateurs et on photographie le trou. On devrait avoir l’eau dans l’après-midi.

Ca pousse à réfléchir à ce qu’on ferait si le monde se détraquait. Que fait-on sans eau, sans électricité, ou au moins : qui appelle-t-on, les voisins, la commune, les prestataires, etc.